Garder la maîtrise des données tout en les partageant avec les métiers
Déjà 20 ans que ce XXI° siècle a commencé et avec lui, la révolution devenue « permanente » du numérique. Souvenez-vous : en 2010, seulement 17% des entreprises avaient mis en œuvre un extranet. Elles sont aujourd’hui plus de 75% ! L’internet haut débit, le smart phone et ses kyrielles d’applications connectées sont passés par là. Le développement d’offres Cloud, Saas favorisent encore ce phénomène et dans beaucoup d’entreprises, il est question de dématérialisation des processus métiers dans tous les domaines : RH, finances, relation clients, etc… Quant à la donnée, elle se multiplie à vitesse « grand V ». Selon les contextes elle devient « Big Data », permettant de tracer les usages des produits et les comportements des consommateurs. Mais elle est aussi « non structurée », contenue dans des applications internes ou externes, ou dans des fichiers épars, pas toujours coordonnés ou maintenus…
Ce foisonnement contribue certainement aux pertes de repères de bien des dirigeants ou DSI dès lors que l’on considère l’entreprise sous l’angle de la maîtrise de ses données. Il existe pourtant une solution qui émerge depuis quelques années seulement : si c’est le bazar dans vos données, rangez-les ! C’est la vertu même de la Business Intelligence qui propose l’entrepôt de données comme socle indispensable de la maîtrise des données, et ce, afin de permettre à tous les collaborateurs d’en profiter au bénéfice de la performance de leur organisation.
On a tendance à oublier cette démarche indispensable alors que l’entrepôt de données apporte de nombreux bénéfices à l’organisation.
L’entrepôt de données, l’élément indispensable!
L’entrepôt de données favorise l’unicité de la donnée, sa cohérence et sa compréhension. Les fonctionnalités d’ETL (Extract, Transform and Load) ont cette vocation à permettre de rassembler les informations éparses dans les différentes applications opérationnelles, d’en contrôler l’unicité, de détecter les incohérence (une adresse client non renseignée, ou différente entre deux applications). Certaines organisations utilisent même l’entrepôt de données comme référentiel pour leur organisation (Master Data Management). C’est alors l’entrepôt de données qui sert les applications opérationnelles assurant la cohérence depuis l’unicité.
Mais l’entrepôt de données n’assure pas uniquement la qualité de la donnée. Il participe également à la performance de l’organisation dès lors qu’il contient des données de processus et peut déclencher des alertes. Calculer le délai entre la date du premier rendez-vous client enregistré dans le CRM et la signature du bon de commande saisi dans la gesco, le comparer, par région, par commercial, par activité… Autant d’informations qui aident à la décision, peuvent être évaluées et comparées dans le temps et procèdent ainsi à l’amélioration continue des processus métiers de l’entreprise.
Evidemment, on l’aura compris, l’entrepôt de données n’a de valeur que pour servir les collaborateurs métiers, managers en tête, mais aussi opérationnels au quotidien. Il est parfois bon de se rappeler les définitions de la BI : « la bonne information, à la bonne personne, au bon moment ». Tout est résumé dans cette phrase quant aux enjeux de communication et de partage de l’information auprès des collaborateurs. Reportings, analyses, statistiques, mais aussi tableaux de bord composés de KPIs, intégrés dans un portail d’entreprise ou même dans les applications métiers… Autant d’enjeux et de fonctionnalités qui apportent à l’organisation les moyens de maîtriser non seulement ses données et de ne plus piloter dans le doute.
Et la Business Intelligence dans tout ça…
La business intelligence est aujourd’hui devenu l’indispensable alliée des applications opérationnelles. A tel point que certains éditeurs intègrent des fonctionnalités de BI dans leurs ERP et autres applications métiers. Toutefois, ne nous leurrons pas, la BI sans entrepôt transverse et « corporate », ce n’est plus tout à fait de la BI.
Il y a encore peu, la BPI constatait que 61% des dirigeants n’avaient « pas ou peu mis en place d’outils de maîtrise de leurs données », KPMG confiait « que moins d’un dirigeant sur 4 se dit confiant dans l’efficacité des données utilisées par son entreprise ». L’enjeu pour les DSI est, de ce point de vue, évident. Si “l’on ne peut améliorer que ce que l’on mesure”, il devient urgent d’entamer cette démarche car l’entrepôt de données au service de tous dans l’entreprise ne se construira pas en un jour !